Le tram 28, c’est 7 kilomètres d’asphalte et de pavés, 48 arrêts alignés comme un collier de perles à travers Lisbonne. De Martim Moniz à Campo Ourique, la rame jaune serpente chaque jour, chargée de résidents et de voyageurs curieux. Malgré la foule, ce service s’accroche à son authenticité : ici, pas d’engin flambant neuf, mais des voitures d’époque, patinées par le temps, toujours en service au cœur d’une capitale européenne.
À bord, la place est comptée : 20 sièges, à peine plus de places debout. C’est la loi qui l’impose, et l’attente s’allonge parfois sur le trottoir, surtout aux heures chargées. Selon que l’on choisit le ticket à l’unité ou la carte rechargeable, l’addition peut vite grimper ou, au contraire, s’alléger. Un détail qui fait toute la différence dans le budget d’une escapade portugaise.
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Plan de l'article
Le tram 28, une icône vivante de Lisbonne
Le tram 28 n’a pas cédé aux sirènes de la modernité. Jaune soleil, profil compact, il fend les rues escarpées de Lisbonne avec une allure inimitable. Entre murs pastel et balcons ouvragés, le véhicule en bois et métal traverse la ville depuis les années 1930. Ici, nul climatiseur, nulle technologie tapageuse : les banquettes grincent, les fenêtres s’ouvrent à la force du bras, chaque virage fait vibrer la carcasse. Monter à bord, c’est toucher du doigt une autre époque, encore vivante.
Sur ses 7 kilomètres, le tram relie Martim Moniz à Campo Ourique, dévoilant la ville sous des angles insoupçonnés. Clochers baroques, ruelles abruptes, jardins perchés : tout défile, relief après relief. Le conducteur, maître d’un ballet précis, négocie chaque ruelle étroite, chaque montée, chaque circulation dense. Rien n’est figé, chaque trajet réserve sa dose d’imprévu, c’est tout sauf un circuit aseptisé. Le tram 28, c’est un passage à travers le cœur battant des vieux quartiers, une traversée qui fait vibrer l’histoire.
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Retenez les chiffres qui donnent la mesure du trajet :
- Un ruban de 7 kilomètres parcouru chaque jour
- 48 arrêts qui jalonnent le circuit
- 20 sièges, complétés par une vingtaine de places debout seulement
Bien plus qu’une carte postale, le tram 28 reste un transport quotidien, indispensable à la vie des Lisboètes. La ville s’y révèle autrement, par fragments, au rythme régulier du martèlement sur les rails. Saisissez cet instant : chaque crissement, chaque arrêt vous plonge dans la vraie Lisbonne, celle qui se dévoile loin des clichés du Lisbonne tramway.
Quels quartiers et sites incontournables jalonnent son parcours ?
D’un bout à l’autre de la ville, le tram 28 dessine une ligne sinueuse à travers les quartiers emblématiques. Dès Martim Moniz, la foule du marché donne le ton : l’animation, la diversité, le tumulte. Il grimpe ensuite dans l’Alfama, véritable labyrinthe de ruelles médiévales où résonne encore l’écho du fado. Les rails longent les murs blanchis, s’accrochent aux escaliers secrets, effleurent la silhouette du Castelo São Jorge qui domine la colline. Depuis le tram, les regards embrassent le Tage, les toits en cascade, et s’évadent vers l’horizon.
Poursuivant son chemin, le tram atteint la Baixa, centre nerveux de la capitale. Ici, la Praça do Comércio s’ouvre sur le fleuve, la Rua Augusta vibre sous les pas des passants. On s’arrête au Chiado, royaume des librairies anciennes, des cafés où l’on refait le monde, des boutiques d’un autre temps. Le Bairro Alto, avec ses ruelles serrées et ses murs couverts de graffitis, s’anime dès la tombée du jour, la nuit y a ses propres couleurs et son tumulte.
Le voyage se poursuit jusqu’à Praça Luís de Camões, carrefour de styles et d’époques, avant d’atteindre le terminus de Campo de Ourique, plus paisible, loin du flot permanent des visiteurs. À chaque arrêt, la ville se transforme, passant de la ferveur du centre aux belvédères tranquilles comme le miradouro das Portas do Sol, où le soleil descend lentement sur Lisbonne. Le tram 28, c’est la promesse d’explorer en un seul trajet toute la palette des meilleurs quartiers de la capitale.
Tarifs, horaires et fonctionnement : tout ce qu’il faut savoir avant d’embarquer
Avant de grimper à bord, mieux vaut connaître les règles du jeu. Le ticket vendu par le conducteur s’affiche à 3,10 €, en espèces uniquement. Opter pour la carte rechargeable Viva Viagem, c’est payer 1,65 € le trajet avec le système zapping. Les détenteurs d’un abonnement Navegante ou d’une Lisboa Card circulent sans restriction sur tout le réseau de transports publics de la ville, tram compris.
Voici les points à retenir pour organiser votre trajet :
- Départ : Martim Moniz
- Arrivée : Campo Ourique
- Premiers départs : autour de 5h40
- Derniers passages : vers 23h30 (21h15 le dimanche)
- Fréquence : toutes les 10 à 15 minutes en journée
En quarante minutes environ, le tramway historique traverse la capitale, sauf imprévu de circulation. D’autres lignes, 12, 15, 24, 25, sillonnent Lisbonne et offrent aussi leur lot de découvertes. Les tickets achetés sont valables sur l’ensemble des bus et funiculaires du réseau Carris.
À l’embarquement, la règle est simple : on monte à l’avant, on descend à l’arrière. Gardez précieusement votre titre de transport, les contrôles sont fréquents et n’épargnent personne. Pour éviter la cohue, visez les premiers départs ou attendez la fin de journée : le tram retrouve alors son atmosphère paisible et authentique.
Conseils pratiques pour une expérience authentique et sereine à bord
Profiter du tramway lisboète, c’est aussi une question de timing. Privilégiez le début de matinée au départ de Martim Moniz ou la fin de l’après-midi : l’affluence y est plus douce, l’ambiance plus détendue. Si la ligne attire les voyageurs du monde entier, elle reste ancrée dans le quotidien des habitants, traversant les artères étroites de Bairro Alto, Alfama et Campo Ourique.
Quelques recommandations simples permettent de voyager l’esprit tranquille :
- Gardez vos affaires sous surveillance : la popularité du tram attire aussi les pickpockets.
- Installez-vous près de la fenêtre pour profiter pleinement du spectacle des quartiers : façades colorées, linge suspendu, azulejos étincelants.
- Préparez la somme exacte si vous comptez acheter votre ticket à bord, ou privilégiez la carte Viva Viagem pour gagner du temps lors de la montée.
Laissez la cadence du tramway vous emporter, même lorsqu’elle devient saccadée, et prêtez attention à la vie qui s’organise autour de vous : rires d’enfants, échanges entre voisins, regards complices sur les banquettes usées. Osez descendre avant le terminus pour explorer une ruelle, découvrir un café, ou profiter d’un point de vue unique sur le fleuve. À Lisbonne, chaque trajet en tramway est une invitation à sortir des sentiers battus et à saisir l’âme mouvante de la ville, arrêt après arrêt.
